Ford va supprimer un tiers de ses effectifs

Publié le par Julien MARTIN avec AFP et Reuters

L'accélération du plan de restructuration du constructeur automobile américain a été dévoilée vendredi. 14 000 départs chez les salariés sont prévus avant la fin 2008, après un premier plan présenté en janvier qui organisait déjà la suppression de 30 000 emplois.

 

Le constructeur automobile Ford a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 15 septembre, son intention de réduire ses coûts d'environ cinq milliards de dollars, d'ici à la fin 2008, et de supprimer 14 000 postes supplémentaires. La firme américaine précise que 4 000 départs ont déjà eu lieu au premier trimestre. Les 10 000 réductions restantes seront effectuées via des départs en retraite anticipés, des départs volontaires et « des départs non volontaires si cela doit être nécessaire », selon le communiqué.

Le constructeur automobile ajoute qu'il va fermer ou vendre toutes ses activités dans les pièces détachées et les équipements automobiles, également d'ici à la fin 2008. Ces fermetures « entraîneront des réductions d'effectifs supplémentaires », indique le communiqué, sans chiffrer cette nouvelle coupe.

Ford accélère ainsi son plan de restructuration et réduit au total ses effectifs en Amérique du Nord d'un tiers. Ces mesures s'ajoutent en effet à un programme de départs volontaires, annoncé jeudi par le syndicat de branche UAW (United Auto Workers), qui s'adresse aux employés affiliés à ce syndicat chez Ford et dans les usines de composants, soit 75 000 personnes. Surtout, un premier plan, dévoilé au mois de janvier, prévoyait déjà la suppression de 30 000 emplois et la fermeture de 14 usines, avant 2012.

 

Retour à la rentabilité prévu en 2009

 

Le deuxième constructeur américain a accusé, au premier semestre 2006, 1,4 milliard de dollars de perte nette, après un bénéfice de 2,1 milliards sur l'ensemble de 2005. Ce plan de restructuration renforcé doit lui permettre de réaliser 5 milliards de dollars d'économies par an sur ses coûts opérationnels. Le groupe ajoute qu'il ne compte pas revenir à la rentabilité pour ses opérations automobiles en Amérique du Nord avant 2009.

« Les plans de restructuration d'une telle magnitude réussissent lorsque les capacités et les coûts sont alignés avec une vision réaliste de la demande », commente le PDG Alan Mulally, débauché la semaine dernière chez Boeing, où il s'est bâti une réputation de tailleur de coûts à la tête de l'aviation commerciale, division qu'il a redressée avec succès.

 

Publié dans Archives Le Monde.fr

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