Ségolène saffiche (enfin) avec François
« Ce soir est jour particulier parce que François vient de me passer la parole. » C’était le meeting de la réconciliation, jeudi soir à Limoges, entre Ségolène Royal et François Hollande. La candidate du Parti socialiste a même eu droit à un bisou furtif de son compagnon. Finis les désaccords de fond entre le couple qui se partage le leadership du PS ?
A l’heure où Ségolène Royal ne parvient pas à dépasser Nicolas Sarkozy dans les sondages, elle sort François Hollande de sa campagne solitaire. Lui qui avait jusque là laissé les feux des projecteurs à la candidate pour aller battre la campagne et rencontrer les électeurs un à un. Continuant à dissimuler sa déception de ne pas avoir été lui-même investi, la faute aux images qui collent à la peau : à lui celle du « Flamby », à elle de la « Madone ».
Le temps n’est plus à la polémique. Quand Ségolène recadrait François qui promettait des hausses d'impôts pour les contribuables touchant un salaire net de plus de 4 000 euros par mois. Ou l’inverse : quand François précisait la pensée de Ségolène, comme récemment sur la question des sans-papiers. « La régularisation doit suivre la scolarisation des enfants », a-t-elle déclaré. « Nous avons dit que nous étions pour une régularisation sur la base de critères et que nous ne voulions pas une régularisation globale », a-t-il corrigé. Pour parfaire la démonstration de leur symbiose, Ségolène Royal n’hésite pas à se déplacer sur le terrain de l’intime.
Dans Maintenant, le livre d’entretiens réalisé par Marie-Françoise Colombani et publié mardi chez Hachette Littératures, elle parle même mariage : « J'aurais adoré répondre, avec François et les enfants, à l'invitation d'Oscar Temaru en Polynésie. Cela aurait été follement romantique, un mariage en pirogues et à l'autre bout du monde ! L'entourage de François l'en a dissuadé, par crainte du spectacle et sans doute du ridicule. »
Le premier secrétaire du PS n’apparaît plus comme le « principal défaut » de la candidate socialiste.