Roulements de tambour pour Marie Kiss la Joue

Marie Kiss La Joue se produisait dans le cadre de Roulement de tambour, mais c'est accompagnée uniquement d'instruments à cordes qu'elle s'est produite mardi soir, sur le campus de Villejean. Trois guitares swing-manouches et un violon rythment la voix pénétrante de la chanteuse, qui s'en trouve sublimée, jamais supplantée. Par cette voix, Anne-Marie Kemper, de son vrai nom, distille ses chansons réalistes teintées de poésie, dépeignant le portrait de personnages réels ou imaginaires.

On imagine aisément Marie, assise à une table d'un bistrot rennais, puiser son inspiration en observant ses contemporains, Henri, Valentin et les autres, décrits dans son premier album. Son public est pourtant bien dans les salles. Mardi, celle du Tambour était bondée. Un public majoritairement composé d'étudiants, réputés plus exigeants, mais aussi plus réactifs, avec un avis souvent tranché.

Et ils ont visiblement apprécié l'univers original de Marie, en témoignent la chaleur des applaudissements et les rires provoqués par des interludes aussi drôles que critiques. En clair, Marie se la joue. Elle le peut bien.