Rock survolté et solex déchaînés
Le bruit des solex et le gros son des guitares se sont tus hier soir. Après quatre jours de festival, le campus de l'Insa a retrouvé son calme. La 37e édition de Rock’n Solex est un excellent cru marqué par deux soirées mémorables et bondées. Notamment samedi avec les sulfureux AS Dragon et le tant attendu Tété.
A peine les machines posées, le festival Rock’n Solex est reparti de plus belle et en musique, samedi soir. Au menu ? Des concerts sous haute tension. En hors-d'oeuvre, AS Dragon, un jeune groupe français aux accents so british. Pas pour le flegme, mais pour l'incroyable énergie déployée par les quatre musiciens emmenés par Natacha Lejeune, une rockeuse, une vraie !
Des textes fougueusement débités en anglais, sur un rock hardcore, s'entrechoquent avec une musique teintée de soul, portant mélodieusement des paroles murmurées en français. Le public, d'abord étonné, est ensuite transcendé, jusqu'à s'embraser totalement à la fin du concert, lorsque le batteur fait voler ses caisses aux quatre coins de la scène.
Un dessert musical varié
En plat de résistance, du lourd, du très lourd : Tété. 2 400 spectateurs entièrement acquis à sa cause scandent le nom de celui qui se fait désirer. Mais l'attente n'est pas vaine. Et ceux qui pensent que la pop suave du chanteur va faire baisser la tension en sont pour leurs frais. Entonnant très tôt son titre phare, A la faveur de l'automne, Tété fait chavirer de bonheur le public, qui connaît les paroles par cœur. Tantôt accompagné de sa seule guitare, tantôt distillant des interludes funky, Tété sait surprendre et, surtout, plaire. Beaucoup.
Un café, l'addition ? Pas encore. Un dessert musical varié attend les spectateurs. Les six musiciens de Meï Teï Shô vont le leur servir jusque tard dans la nuit, à coups de beats syncopés et de rythmes groovy mélangés aux sons des platines et du saxophone. Un mix souvent improvisé, mais très efficace. Idéal avant de reprendre son solex pour aller se coucher.