Chirac ne se fait pas un ulcère du cancer

Publié le par Julien MARTIN et Marion GUENARD

La Semaine de lutte contre le cancer est l’occasion d’exhumer le Plan lancé par Jacques Chirac en 2002. Un chantier national qui part en crabe. Interview imaginaire autour d’un verre avec le président de la République, mais réalisée à partir de ses répliques cultes.

 

Pourquoi ne respectez-vous pas votre engagement de lutter contre le cancer ?

Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. Comme je dis souvent, on fait les cadeaux avant les élections et on décide les impôts tout de suite après. Et puis, dans une campagne, il faut aller chercher les électeurs avec les dents.

 

Pourtant, vous en aviez fait une priorité nationale…

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, je l'ai toujours dit. Personne ne pense que je réfléchis.

 

Cela ne vous dérange pas que la France soit la lanterne rouge de l’Europe, en matière de lutte contre le cancer ?

C’est encore une critique des Anglais ! C’est comme avec l’agriculture, la seule chose qu'ils ont faite, c'est la vache folle. On ne peut pas faire confiance à des gens qui ont une cuisine aussi mauvaise. J’entends toujours que nous sommes en retard, mais ce n'est pas vrai. Nous avons en France le Minitel.

 

Danielle Mitterrand vous avait fait des propositions. Pourquoi sont-elles restées lettre morte ?

Mais qu'est-ce qu'elle veut de plus, cette mégère ? Mes couilles sur un plateau ? De toute façon, si je dois faire confiance à une femme, ce sera à la mienne. Ma femme est un homme politique !

 

Ne craignez-vous pas que votre électorat soit déçu et se tourne vers la gauche ?

Cela m'en touche une sans faire bouger l'autre. En plus, moi aussi je suis de gauche ! Je mange de la choucroute et je bois de la bière.

 

Avec une telle hygiène de vie, vous ne semblez pas non plus personnellement inquiété par le cancer ?

Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir. Mais vous savez, de nos jours, on fait des greffes de tout : de reins, de poumons, de peau. La seule qu'on ne fait pas, c'est celle de couilles, faute de donneurs.

 

Etes-vous toujours aussi optimiste, même quand votre gouvernement doit faire face à un front anti-CPE ?

Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Il faut surmonter les hauts et repriser les bas. Sans compter qu’avec l’amiante, il n'y aura plus d'étudiants à Jussieu d'ici la fin de l'année. Allez, buvons à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent !

 

Publié dans Humeur

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